lundi 5 avril 2010

Bof...

La fin de cette première semaine du mois d’Avril s’annonçait paisible, envoyé jeudi et vendredi par mon sympathique supérieur hiérarchique en stage à la Préfecture de Nanterre afin d’en apprendre plus sur la Comptabilité quotidienne des Postes Comptables non Centralisateurs, domaine passionnant sur lequel l’administration Kafkaïenne qui m’emploie m’a affecté, une tache rémunérée mensuellement me permettant en échangé d’un temps de travail défini de payer un loyer, un psy, un pharmacien, Internet, des impôts, beaucoup d’alcool, et attendre doucement la mort.
Lors de la pause de midi, bien méritée après une matinée fort peu productive pendant laquelle deux formateurs se consacraient à reproduire des écritures comptables que je connaissais déjà par cœur sur des logiciels scandaleusement non renouvelés depuis les années 70, je rencontrais inopinément un ami de l’Ecole du Trésor Public. Oh joie d’une discussion sur nos souvenirs de beuverie et de drague de jolies demoiselles dans un établissement de débauche Lyonnais ! Ma foi la rencontre se révéla si joyeuse que je l’invitais à boire quelques chopes dans la Capitale du pays du Champagne et des collabos. L’affaire entendue je rentrais heureux vers 15h30 ce vendredi là, quand nos formateurs jugèrent qu’ils préféraient abréger plutôt que de se borner à respecter des horaires que personne ne vérifierait et dont tout le monde se moquait éperdument.



Je le savais, l’ami en question entretenait une relation avec une femme, êtres capables de remettre en cause à tout moment une rencontre viril autour d’une bière, troquant leur corps plus ou moins appétissant contre un dévouement total envers elles. Sortant de la bouche de métro où nous nous donnâmes rendez-vous, oui je les aperçue, elle se trouvait -là, et la déception me gagna quand je compris que la rencontre houblonneuse dans un café se transformait en pompeux dîner dans un restaurant boboïsant Parisien, tenant la chandelle à un couple. L’enfer commençait ici, et seul l’ingestion de médicaments salvateurs et d’une bière bouteille à un prix explosif m’empêcha de me tailler les veines en société. Je lui contais ma dernière aventure amoureuse fort brève avec une collègue, narrée dans les épisodes précédents, la frappe s’organisa de la manière suivante « Ah je sais pourquoi tu n’as pas de copine Kévin, tu dégages quelques chose d’hautain, tu es auto-suffisant et égoïste. », oh mon fair-play pris le pas, d’un sourire je lui répondis « cela me va droit au cœur ».
Je pensais : Oh oui je sais pourquoi la solitude me colle tant, parce que trop de femmes veulent la soumission du mâle, la seule chose que je ne pourrais jamais leur donner…Un dîner à oublier…