lundi 11 mai 2009

L'Eglise culturelle

De retour à Arras pour une semaine.

Ca n'a pas changé, j'ai peu changé, rien ne change.

Deux minutes sur le clavier à chercher l'inspiration, le vide. Je retourne sur Arras et suis hébergé chez ma mère, ça me change de mon 12 m² de Lyon. Je vois des potes, dont certains possédent un blog en lien sur le mien, nous sommes allés voir un concert de Sceptic Flesh sur Lille, bon groupe, salle à l'air irrespirable, j'ai bu plus que de raison, sans doute pour supporter une situation de délocalisation permanente. Je n'ai plus de "chez moi".


Mes collègues de promotion au Trésor Public sont pour la plupart mariés, voir pire, ont des enfants. Ils rentrent chez eux directement après le travail, et retournent dans leurs foyers le week end. Je n'ai strictement RIEN à leur dire, ils ne s'intéressent à moi d'ailleurs que lorsqu'ils ont des revendications à faire dans la mesure où je suis le syndicaliste de service pour eux, bien sûr la lutte des classes ils n'en ont rien à faire, ne pensant qu'à gagner plus pour nourrir leur marmaille,. J'apprend qu'un ancien camarade de Lycée se mariera en Eté, un autre l'est déjà et a un môme, Jenfi lui aussi se mariera l'année prochaine. Moi? Je vis comme un adolescent.


Dois-je atteindre ce modèle du couple qui a des gamins et une barraque, la vraie question serait plutôt : "Quelle alternative ai-je à longue échéance?". A plus ou moins long terme toutes mes connaissances seront à un moment donné en couple ou marié, et me feront en plus la promotion de leur mode de vie. Si je n'adhère pas à la tentation d'aller vers ce modèle, ils s'éloigneront, si au contraire j'y adhère, j'ai une bonne probabilité de faire mon propre malheur.

Le suicide? Un bon camarade me disait que le suicide était la solution à tout, donc la solution à rien. Et je n'en suis pas là de toute manière.

Il existe des tribus en Afrique où l'homme et la femme ne sont pas tenus de vivre ensemble.(Quand je dis "Tenus", je veux dire tenus par l'intègration du modèle social.). Chacun a sa case et l'homme vient visiter la femme quant il le veut si elle y est consentante, société matriarcale oblige les enfants sont rattachés à la mére et savoir qui est leur père n'a aucune importance. L'adultère n'y est pas non plus un drame, un déshonneur pour celui qui est trompé.

Je ne vais pas épiloguer sur les raisons historiques qui ont amené à l'invention de religion prônant le mariage, il me faudrait plus d'un blog pour cela, le rapport population/ressources disponibles étant d'après moi le principal fautif.


Non, le pire c'est que les résidus de ces cultures religieuses n'ont plus lieu d'être à l'instant T, mais que les soi-disants femmes libérés des pays occidentaux peuvent se dire autant athées et modernes qu'elles le veulent, elles restent ancrées dans ce modèle moyen-ageux. "Non je ne peux pas boire un verre avec toi car j'ai un copain" "Non c'est mon chéri je fais juste l'amour avec lui" ...



Cette citation de Mustapha Kemal Ataturk me reste " Depuis plus de 500 ans, les règles et les théories d'un vieux sheikh arabe, et les interprétations abusives de générations de prêtres crasseux et ignares ont fixé, en Turquie, tous les détails de la loi civile et criminelle. Elles ont réglé la forme de la constitution, les moindres faits et gestes de la vie de chaque citoyen, sa nourriture, ses heures de veille et de sommeil, la coupe de ses vêtements, ce qu'il apprend à l'école, ses coutumes, ses habitudes et jusqu'à ses pensées les plus intimes. L'islam, cette théologie absurde d'un Bédouin immoral, est un cadavre putréfié qui empoisonne nos vies. "


Il parlait de l'Islam, ça s'applique aux 3 religions monothéistes, sans doute à beaucoup d'autres que je connais moins.




Même plus besoins des Religions, elles se sont intégrés à nos modes de vie comme une tique colle à la peau...

2 commentaires:

L_empailleur a dit…

Toutes les sociétés ont leur modèle social que la majorité applique.
Y en a-t-il un meilleur que l'autre ? Je ne sais pas.
De plus, je pense que même s'ils ne changent pas de mode de vie, les autres s'éloignent malgré tout.
Je ne suis ni pour ni contre le mariage, mais je pense pas que ce soit ça qui change les gens. Les gosses, par contre, ça doit changer, c'est sûr.
Un proverbe dit que "les amours passent et les amitiés restent", mais j'ai des doutes sur la seconde partie.

VascoVince a dit…

Le soucis n'est pas de juger les religions ou les sociétés.
Mais d'évaluer celles qui permettent de s'épanuoir en tant qu'être humain.
Et en tant qu'être humain, la pulsion de reproduction est fondamentale (en tant qu'être vivant d'ailleurs).

Les limites posées par les sociétés ont eu leur raison d'être. Prévenir les conflits interminables, assurer une place au plus grand nombre, et maintenir la domination de certains.

Simplement nous sommes éduqués au désir (des pubs, des magazines, des films, bollywood...), et à la culpabilité (mariages, couples, exclusivité, jalousie, respect des conventions). Le mélange est un cocktail amére, qui rends triste et qui fait souffrir.