mardi 28 juillet 2009

Abandon...

Lyon. Accompagné d'un acolyte alcoolique venu en visite dans la capitale des gaules en vieux baroudeur, "rock'n'roll" comme il aime à se dépeindre. Nous nous asseyons en terrasse d'un café situé dans les pentes de la Croix Rousse (quartier de Lyon), tout ce que je pensais des pseudos artistes bobos qui traînaient dans ces établissements se confirma. Table d'à coté un groupe de jeunes, la vingtaine bien passée, habillés en t'shirt fluos, en garde napoléonien, en robe orangée flashy, buvant des bières, s'exclamant haut et fort, dont un jouait de temps à autre de son saxophone. Mon acolyte discute un peu avec eux, de retour d'un rechargement en commande de houblon, je m'aperçois qu'il tourne notre table afin d'entamer une fusion impromptue avec les musiciens susnommés...j'abandonne

Je me retrouve mafoi avec une jolie voisine de table, visage proportionnée, seins et fesses comme je les aime. Son petit-ami arrivera assez rapidement pour l'enlacer, l'embrasser, bref, marquer son territoire comme un petit chien-chien à sa mémére (Je méprise de toute manière cette attitude des hommes qui viennent se coller à leur égérie dès qu'un autre mâle leur adresse la parole, apanage d'un individu dominé se déshonorant...la prochaine étape consistera pour lui à effectuer ses quatre volontés, puis elle le larguera comme une chaussette. ). Je continue à discuter avec elle malgré tout, leur groupe musical se nomme "les Fanfarons", ils se produisent dans un café près du Stade Gerland dans une heure. Au fil du dialogue elle développe ses connaissances pointues sur la Grippe A. "Serais-tu infirmière?" suis je bête: "Non je fais fac de médecine". Ca vient donc jouer les rebelles en vacances dans les cafés bobos de Lyon et ça ouvrira son cabinet libèral dans quelques années en pestant sur le fisc. Ils finirent par discuter plûtot entre eux me délaissant moi et mon compagnon de boisson, ne nous reconnaissant certainement pas comme des leurs, les affinités culturelles et les habitudes se révélant inadéquates...j'abandonne...


Quelques jours plus tard. Préparation au retour dans le Nord et au départ définitif de Lyon. Blasé par tout ce qui m'entoure, j'abandonne. Le propriétaire que j'engraissais pendant 5 mois pour la location d'un cagibi sur un boulevard huppé, qui me servait d'appartement, a faillit exploser de colère pour quelques micro-traces sur la tapisserie issues de préparations cuisinières négligentes. Pas dans mes habitudes, ceux qui me connaissent peuvent en témoigner, je suis resté calme et malgré cela tout s'arrangea, j'abandonne. Il me rendit mon chèque de caution sans broncher. Il m'invite à dîner lui et sa femme.

A table . Appartement bourgeois, ex-chirurgien dentiste, sa femme lui servait d'assistante, sa fille pratique la podologie, son fils est conseiller financier pour les traders, ses deux petites-filles ont respectivement intégré math supp et médecine. La reproduction sociale pensais-je, toujours cette foutue reproduction sociale. J'abandonne. "Ah y'a que mon dernier petit-fils qu'est ce qu'il va faire il dit qu'il déteste l'école ! Il a tout donc ça le motive pas à travailler", artiste-bobo me disais-je...Evidemment tout ça a finit autour du cognac et de propos antisémites et racistes notoires..."Vous verrez vous changerez c'est les juifs qui dominent tout ...Etc..." J'abandonne...

5 commentaires:

L_empailleur a dit…

En même temps, le mec qui marque son territoire, tant qu'il commence pas à pisser sur sa copine...
Je suis assez d'accord avec toi sur ce point. Faut toujours que les mecs fassent leur malin devant leur copine, alors que c'est inutile, elle est déjà draguée normalement.
C'est le côté animal de l'homme, ponctué par un regard de défis auquel je réponds, en général, d'un haussement de sourcil méprisant.
Je suis d'accord aussi sur la reproduction sociale.
Heureusement, l'intelligence ne se compte pas en années d'études ou en fortune des parents.

madseb a dit…

Lyon capitale de gaules comme on dit ou des gogoles je ne sais plus, la moiteur de la nuit m'a troublé l'esprit et surtout cette histoire de rémunération de mon stage me tourne comme un moteur dans la tête.
Attend avec 60% du SMIC je vais jouer en bourse et moi aussi me prendre pour un fils de trader anonyme, super friqué, jouant les cadors dans les venelles de la grande ville.
L'argent va à l'argent, rien ne s'efface tout recommence.
Mais n'aie crainte petit schizo le petit dernier de la famille trouvera bien une activité ultra lucrative. Consultant tiens ça c'est un métier de branleurs bien payé. J'abandonne...

VascoVince a dit…

N'abandonne pas les messages sur le blog. Ils sont bons.

Anonyme a dit…

moi j'voulais faire magicien ou desosseur quand j'avais pas de poil sur la bite. et maintenant j'hésite entre secrétaire d'état à la reproduction des girafes en banlieue ou charmeur de cobras à Montluçon.

L_empailleur a dit…

Arracheur de dents en maison de ratraite. ça doit être tranquille comme job.